Pyramide chinoise
En Chine on compte 51,5% d'homme et 48,5% de femme.
A elle seule, la Chine est plus peuplée que l'ensemble des pays africains et d'Amérique du Nord réunis. Si l'on rajoute Taiwan, la population de la Chine s'élève alors à 1 370 000 000 d'habitants, soit près du quart de l'humanité.
Coup de vieux...
Comme le laisse entrevoir sa pyramide des âges en forme de fleur de lotus, la population chinoise a tendance à vieillir. En 1995, l’âge moyen en Chine était de 27 ans. Il sera de 40 ans en 2025. Le vieillissement est plus accentué qu'en Inde, où les plus de 60 ans représentent 5,9 % de la population. Mais il reste inférieur à celui de l'Europe où 17,3 % des habitants ont plus de 60 ans.
L'unique enfant.
Afin de limiter la croissance de sa population, la Chine a adopté la politique dite de l'enfant unique limitant le nombre à une enfant par couple. Les minorités ethniques (à l'exception Zhuang, la première minorité ethnique de Chine) ne sont pas concernées par cette restriction.
Fille ou garçon ?
Dans les campagnes il y a toujours une préférence pour les garçons car les assurances sociales (et notamment vieillesses) sont quasi inexistantes. Lors du mariage, l'épouse entre dans la famille de son mari et s'occupera de ses beaux-parents et non pas de ses parents biologiques.
«L'enfant Roi» est alors adulé et choyé par toute la famille.
Famille chinoise
Depuis 2002, le versement d'une somme de 510 euros (5000 yuans à rapporter au salaire moyen urbain de 1200 yuans) permet la naissance légale d'un deuxième enfant. Dans le cas de naissances illégales, des pénalités sont prévues : amendes et non délivrance de Haikou, petit livret permettant, entre autres, la gratuité des transports, scolarité, etc , d'où l'existence d'un nombre inconnu d'enfants cachés par les familles par peur de représailles.
Mais les nouveaux riches chinois peuvent payer les amendes. Toujours dans le but de ralentir l'accroissement naturel, la Constitution chinoise limite également les mariages en imposant l'âge minimal de 22 ans pour les hommes et de 20 ans pour les femmes (Wiki).
Espace réduit
Les chinois sont donc nombreux !
La plus grande partie de la population est concentré dans les zones habitables, loin des reliefs et des déserts qui recouvrent une bonne partie du pays. Avec l'accroissement de la population des mégalopoles se constituent autour des grandes agglomérations comme celle de Shanghai.
Espace réduit
La foule est donc une composante habituelle en Chine. Dés qu'il y à un peu d'espace celui-ci est occupé par le nombre...
... dans la rue, à l'école, partout, la foule est omniprésente, dans l'ordre et la discipline, ou de manière plus anarchique et oppressante.
Soldats en terre cuite près de Xi'an
Ce goût pour les grands rassemblements ne date pas d'hier comme en témoigne le célèbre et impressionant site de l’armée de Tarracotta, où 6000 soldats en terre cuite de taille humaine, enterrés et alignés, accompagnent dans l'au delà le premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi.
Portrait individuel
Quoiqu'on l'on pense, dans ce pays surpeuplé, les destins individuels existent. Les chinois, soumis à la pression sociale, ou sous l'influence de leur environnement ne sont pas plus moutons qu'une autre nation. Leur goût pour la parade, de l'unité fraternelle, ou des grands rassemblements populaires, ne dois pas faire oublier que derrière chaque tête d'épingle existe un individu avec son histoire personnelle unique.
Ainsi plutôt que de vous brosser un vague panorama sur les délires et les débordements insolites des foules chinoises, voici le portrait d'un homme, un individu pris au hasard dans la foule...
Xiao Tong est originaire de Canton dans le sud de la Chine. Après le lycée, ses parents soucieux de lui assurer un emploie stable et rémunérateur, lui ont conseillé de tenter l'examen d'entrée à l'armée populaire chinoise.
...
Mais Xiao Tong n'était pas du genre à rentrer dans le rang et à porter l'uniforme. Son frère (car c'est une famille avec deux enfants !) travaillait déjà dans la police nationale (2ème rang, 4ème à gauche).
Petite séance de Tai Ji
Xiao Tong avait la fibre artistique. C'était un passioné, un sensitif, qui presque tous les matins participait à une séance de Tai Ji en compagnie d'un petit groupe d'amis.
Mais ce qui l'attirait avant tout c'était le dessin. Le dessin c'est mon destin, disait-il, et, contre l'avis des ses parents, il s'inscriva à l'école des beaux arts.
De part son style et sa maitrise technique tout à fait unique (5ème rang, 2ème à droite), il fut vite classé parmis les 10 000 meilleurs étudiants de l'école.
Le diplome en poche, décroché en même temps qu'une poignée de camarades, il se rendit à la grande bourse de l'emploie de Canton. Très rapidement, ayant passé quelques jours dans la file d'attente, il réussit à se faufiler, un peu au hasard, devant le stand d'un employeur.
Hélas, il se retrouva face à un fabricant de microprocesseur, qui n'offrait guère d'ouverture aux talents artistiques de Xiao Tong. Nullement dépité, le jeune homme continua sa quète à coup de coude dans le maëlstrom des jeunes diplomés rendus plus enragés encore par les perspectives moroses engendrées par la récente crise mondiale.
Mais enfin, après plusieurs jours de tribulations, il décrocha un job dans une prestigieuse agence de publicité, la TBWA.
Au dessus du lot
Il travailla d'abord comme assistant graphiste pour la promotion de la marque Adidas qui lançait une campagne à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin.
A force de «brain storming» en compagnie de 88 autres stagiaires, l'éticelle créatif fini par jaillir sous la forme d'une foule anonyme (de zombies ?) supportant des athlètes célèbres chinois.
La campagne fut intitulée « Impossible is nothing» (impossible est rien). On notera sans peine le message sous jacent : la force du nombre, l’unité d’une nation derrière ses ambassadeurs, la rage de vaincre ou la mort comme alternative à la victoire... Bref tout un programme !
Les «drum», tambours des jeux olympiques de Pekin 2008
Dans le milieu de la publicité on se cré facilement des contacts. C'est grace à l'un d'eux que Xiao Tong pu participer à la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Pékin en tant que joueur de tambour (36ème rang, 18ème à gauche).
Ce fut son heure de gloire !!
Xiao Tong, comme beaucoup de chinois, consacrait une bonne partie de ses loisirs seul devant son ordinateur. Entre deux parties de jeux vidéos dans un internet café, il surfait sur les nombreux forums et site de rencontres chinois en espérant trouver l'âme soeur.
Hélas, les femmes chinoises, moins nombreuses que les hommes, devenaient exigeantes. Xiao Tong réalisa très vite que ce n'était pas aussi simple d'emballer la gente féminine, et plutôt que d'attendre sa promise comme un cadeau venu du net, il se montra plus pragmatique...
En cette matière, plus que dans d'autres peut-être, on était dans le domaine de la compétiton. D'autant qu'en Chine avec une proportion de 117 hommes pour 100 femmes, ça ne facilitait pas la nature du combat. La petite amie du copain pouvait très bien devenir la petite amie de demain... (ou d'une main !)
Ce fut donc ainsi - sans rentrer dans les détails – que Xiao Tong rencontra sa futur épouse. Tous les deux de nature iconoclastes, ils ne voulaient pas entendre parler d'un mariage formaté, et recherchèrent une manière unique et originale de célébrer leur union.
Son frère c'était déjà marié l'an passé en compagnie d'autres camarades policiers au stade olympique de Pékin.
Sa cousine, moins fortunée, mais non moins originale, c'était envolée en juste noce dans un tracto pelle !
Finalement Xiao Tong et Mei Tan décidèrent de s'embarquer dans la vie commune en se mariant en petit comité dans le métro de Pékin...
Et de fêter l'événement par un modeste banquet en compagnie de quelques amis et membres de la famille dûment sélectionnés.
Comme plusieurs millions de jeunes mariés chinois à la recherche d'une aventure romantique, ils décidèrent de partir en lune de miel à la découverte de leur vaste et magnifique pays.
Certes, parfois le voyage n'était pas de tout repos, en particuliers lorsqu'il fallait patienter plusieurs jours avant de pouvoir acheter leur billet de train.
Mais en général l'ambiance restait bonne enfant, même si parfois, une personne ici ou là, comprimée par la foule, devait être évacuée vers les urgences.
Il est vrais qu'il aurait mieux fallut ne pas choisir le nouvel an chinois pour battre la route. Mais ce n'était guère mieux pendant la semaine du premier mai ou lors de la fête nationale début octobre, des périodes de grandes migrations gonflées par le flot incessant de voyageurs.
Cependant Xiao Tong et Mei Tan se faisaient une raison, en se disant que de toute façon c'était bien pire ailleurs, en Inde ou au Pakistan par exemple, avec leur TGF (Train à Grand Foule).
Ou en Libye, lorsque les travailleurs immigrés retournent dans leur pays après plusieurs mois de dur labeur, les valises surchargées de produits à revendre.
Avec seulement deux semaines de vacances annuelles ce n'était d'ailleurs pas si simple de choisir une bonne période de vacances. Enfin, pour la première fois, ils ont pu s'offrir quelques jours d'escapade pendant les vacances estivales.
Xiao Tong et Mei Tan se la coulent douce à la plage sur leur grain de sable (32ème rangées de parasols, 6ème à droite).
Xiao Tong et Mei Tan prennent un bain de fous ! (153ème bouée rouge au fond derrière la bleue)
Xiao Tong et Mei tan batifollent sur la muraille de Chine à Badaling près de Pékin.
Xiao Tong et Mei tan s'autorisent une petite visite dans les recoins chargés d'histoire de la Citée Interdite à Pékin.
Mais laissons là nos deux jeunes tourtereaux dans leur moment d'intimité, promesse d'un avenir radieux, et retournons à nos moutons...
... fêter les 60 ans de la Chine très populaire !
Bravo.
RépondreSupprimerC'est magnifique un vrai régal pour les yeux;
oui, mon mari (qui est chinois) me dit toujours qu'en France il n'y a pas beaucoup de monde ;)
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'habite en Chine depuis deux ans et je tombe sur votre site, par hasard. J'adore. Ces photos prennent tout leur sens quand on habite ici. J'ai un peu voyagé en Chine et j'ai écrit moi aussi quelques articles.
Bravo encore.
bonjour, je vi en Chine depuis 40 ans et cette année je pense feter mes 30 ans à la capitale taiwan. La Chine tres jolie pays du magreb occidentale pour tous les amoureux de la tïgua et du mont oural comme on dit chez nous en chine " tchine Ï troc.
RépondreSupprimerBravo encore
Pas si prudes que ça les Chinois! Beaucoup de touristes pensent qu'ils sont coincés, mais pas tant que ça ;)
RépondreSupprimerUn très bon article bien complet!